L’audition est un sens fondamental qui nous permet de communiquer, de nous connecter avec notre environnement et de profiter de nombreuses expériences de la vie.
Hélas, de nombreuses personnes souffrent de troubles auditifs à divers degrés. Cela affecte leur qualité de vie et leurs interactions sociales. Comprendre les différents types de problèmes auditifs est crucial pour pouvoir les identifier, les traiter et les prévenir efficacement. On vous aide ici !
Qu’est-ce que la surdité ?
La surdité, ou perte d’acuité auditive, est une diminution de la capacité à percevoir les sons. Elle peut être temporaire ou définitive, partielle ou totale, et concerner une seule oreille ou les deux. Il est important de consulter un audioprothésiste en cas de présence de ces symptômes. On distingue plusieurs types de surdité selon la partie de l’atteinte de l’oreille.
La surdité de transmission
C’est un dysfonctionnement de la transmission du son dans l’oreille externe ou moyenne qui empêche le signal sonore d’atteindre l’oreille interne.
Les causes peuvent être un bouchon de cérumen, un corps étranger, une malformation congénitale, une perforation du tympan ou des séquelles de traumatismes ou d’otites. Ce type de surdité est souvent traitable par voie médicale, chirurgicale ou par appareillage.
La surdité de perception
Elle est due à une atteinte de l’oreille interne, où se situent les cellules sensorielles qui transforment les vibrations en influx nerveux. Les causes sont multiples :
- hérédité ;
- traumatisme ;
- exposition au bruit intense ;
- certains médicaments ototoxiques ;
- tumeurs sur le nerf auditif, etc.
Ces lésions de l’oreille interne étant irréversibles, seuls des appareils auditifs permettent de compenser partiellement cette surdité.
La surdité congénitale
Détectée dès la naissance grâce au dépistage néonatal, elle est souvent d’origine génétique et touche 0,5 à 1,3 pour mille nouveau-nés. Un diagnostic et une prise en charge précoce sont essentiels pour le développement de l’enfant.
Les degrés de surdité
On classe les surdités en différents degrés selon l’importance de la perte auditive :
- surdité légère (20 à 40 dB) : les sons faibles sont inaudibles, avec des difficultés dans le bruit ;
- surdité moyenne (41 à 70 dB) : les conversations seraient de parler fort. C’est le premier degré d’un handicap majeur ;
- surdité sévère (71 à 90 dB) : seuls les sons très forts sont perçus, les échanges sont très difficiles ;
- et la surdité profonde (> 90 dB) : la parole n’est plus du tout audible, sauf à très haute intensité sonore.
La presbyacousie, surdité liée à l’âge
Avec le vieillissement, les cellules de l’oreille interne s’usent progressivement et entraînent une baisse d’audition appelée presbyacousie. Elle est traduite par des difficultés à percevoir les sons aigus, essentiels pour la compréhension de la parole.
Dépister et traiter la surdité
Pour diagnostiquer la surdité, plusieurs examens sont réalisés :
- l’audiométrie tonale et vocale pour mesurer les seuils d’audition ;
- l’impédancemétrie pour évaluer le fonctionnement de l’oreille moyenne ;
- et l’otoscopie pour examiner le conduit auditif et le tympan.
Ces examens permettent de déterminer le type (de transmission, de perception ou mixte) et le degré de surdité (légère, moyenne, sévère ou profonde) afin de proposer une prise en charge adaptée, comme le port d’appareils auditifs, d’implants cochléaires ou un suivi orthophonique.